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Actualités et tendances emailing en 2024

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L’email, ou plutôt le protocole SMTP qui propulse nos emails, a eu 40 ans en 2022. 40 ans, une éternité pour une technologie numérique. Et pourtant, ça bouge encore. L’email évolue, se renforce, innove. Face aux défis du phishing et du spam, une expertise pointue en délivrabilité est indispensable pour réussir dans ce domaine.

Cette page offre un condensé de tout ce qu’il faut savoir sur la conception d’emailings en 2024. Idéal pour quiconque gère des campagnes emails pour son organisation et veut se mettre à jour.

Table des matières

Qu’impliquent les dernières versions d’Apple en emailing ?

AMPP : Apple Mail Privacy Protection


Qu’est-ce que ça signifie pour vous ?

  • Apple ne renvoie pas la bonne information d’ouverture à votre outil de routage.
  • Si votre cible est B2C, vous ne connaissez pas exactement le nombre d’ouvreurs pour environ la moitié de votre base de données.
  • Votre nombre d’ouvreurs n’est pas exact dans vos rapports. Votre taux d’ouvertures non plus.

Comment se comportent les tableaux de bords des outils de routage emailing avec AMPP ?

Capture d’écran de l’outil de
routage Brevo (ex-Sendinblue)
  • Certains routeurs ne font rien : ils n’excluent pas les ouvertures AMPP dans leur définition.
  • D’autres comme ci-dessus calculent le taux d’ouvertures traçables (les ouvertures certaines) et estiment le taux d’ouvertures au prorata des emails délivrés.
  • D’autres encore excluent les ouvertures non traçables de leur calcul.


Que faut-il en conclure ?

  • L’ouverture est un indicateur de moins en moins fiable en emailing.
  • Les indicateurs clic et désabonnement sont pour l’instant 100% fiables. Ils sont à privilégier dans l’analyse de vos campagnes emails.
  • Le ciblage dont la définition repose sur l’ouverture (exemple relance non-ouvreurs) n’est pas exacte, ne l’a jamais été et le sera de moins en moins.
  • Attention donc à vos scénarios de marketing automation dont le ciblage repose sur l’ouverture.
  • Il faut certainement revoir la définition de vos inactifs emails.
  • Attention à la personnalisation de vos contenus qui repose su l’heure d’ouverture de vos emails : le fameux compte à rebours et tout contenu qui se personnalise en fonction du contexte d’ouverture (si vous travaillez avec Reelevant, MovableInk…).

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez lire cet article et écouter le live qui permet de comprendre comment le taux d’ouverture est calculé et pourquoi Apple a mis en place cette fonctionnalité.

  • En septembre 2023, à partir de la version iOS 17, iPadOS 17 et macOS Sonoma, Apple supprime certains paramètres d’URLs qui permettent le tracking d’utilisateurs entre différents sites internet.
  • Avec cette fonctionnalité, Apple vise clairement les plateformes publicitaires plus que le tracking des campagnes emailing.


Que faut-il en conclure ?
Pas de révolution majeure pour l’instant en emailing.
On est encore capable de compter les clics dans les emails.

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez lire l’article et écouter le live qui permettent de comprendre comment le tracking des emails fonctionne et pourquoi Apple a mis en place cette fonctionnalité.

Juridique & emailing

Vers un opt-in spécial pour pouvoir tracer l’ouverture et les clics de vos contacts ?

Capture d’écran d’une partie du centre de préférences de Bouygues Telecom
  • 5 après le RGPD, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) va certainement rendre obligatoire en 2024 le consentement sur le pixel de tracking qui est maintenant considéré comme un traceur au sens de la délibération cookie (ce qui n’était pas le cas en 2020).
  • Des discussions sont en cours (beaucoup de détails sont encore à préciser) avec les organisations professionnelles sur ce sujet, dont la DMA France (ex-SNCD). Une présentation sera certainement faite lors de l’Email Marketing DAY 2024 à Rennes les 23 et 24 septembre prochains.


Que faut-il en conclure ?

  • Le tracking email suit le tracking cookies. Il faut s’attendre à l’avenir à demander systématiquement le consentement pour tout.
  • Les statistiques risquent d’être de plus en plus faussées à l’avenir.

Rappels sur le consentement : opt-in obligatoire ou non ?

  • En BtoC :
    • Le consentement est obligatoire pour les prospects.
    • Le consentement n’est pas obligatoire auprès de clients si et seulement s’ils ont été informés, au moment de la collecte, que leur adresse email sera utilisée dans le cadre d’emails promos/newsletters avec la possibilité de s’y opposer.
    • Attention, celles et ceux qui n’ont fait qu’ouvrir un compte sur votre site sans procéder à un achat derrière, sont considérés comme des prospects.
Formulaire de création de compte :
Technique de l’opt-out
Formulaire de création de compte :
Technique de l’opt-in
  • En BtoB :
    • Le consentement n’est pas obligatoire si et seulement s’ils ont été informés, au moment de la collecte, que leur adresse email sera utilisée dans le cadre d’emails promos/newsletters avec la possibilité de s’y opposer. C’est souvent ça qui fait défaut en B2B.
    • Mais si vous souhaitez bien faire les choses, appliquez les mêmes règles qu’en BtoC et demandez le consentement.


Quelques précisions :

  • Pas besoin de lien de désabonnement sur vos emails liés à une commande ou un contrat (emails de confirmation de commande, email de retard de livraison, etc…)
  • Obligation d’un lien de désabonnement sur tous les autres emails (newsletters, emails produits, emails abandon de panier, emails liés à un programme de fidélité, emails qui incitent à un réabonnement ou un réachat…)
  • Envoyer automatiquement un email de bienvenue tout de suite après la collecte pour engager vos contacts.
  • Les consentements collectés physiquement (en magasins ou en agences) doivent être entrés le plus vite possible en base de données, en temps réel idéalement (J+1 max), pour que l’email de bienvenue parte automatiquement. Si vous n’envoyez pas d’emails de bienvenue, vos performances de campagnes seront moins bonnes.

Comment communiquer sur vos clients opt-out (= clients non optin) ?

  • Le seul délai à respecter est celui de la conservation des données fixée à 3 ans par la CNIL. Au delà des 3 ans après le dernier contact, vous ne devez plus communiquer auprès de qui que ce soit. Par « dernier contact », entendre dernier achat ou dernier clic. La CNIL ne prend pas en compte la dernière ouverture d’un email.
  • Certains annonceurs, s’obligent à communiquer auprès de leurs clients non opt-in ayant acheté un produit/service il y a moins de 12 mois. Sachez qu’il n’y a rien, légalement parlant, qui vous empêche d’élargir votre ciblage. Mais d’un point de vue éthique et stratégique, il est plus sage de borner.


Bonnes pratiques :

  • Demandez à vos clients opt-out de s’inscrire à votre newsletter dès votre premier contact email. Donc via l’email de confirmation de commande ou l’email de confirmation de création de compte par exemple. Attention, l’objet principal de l’email doit bien rester lié au service souscrit et non à l’inscription à la newsletter. Et évidemment, s’ils se sont pas opposés formellement lors de la collecte à recevoir des newsletters, n’insistez pas.
  • Isolez les adresses emails des clients opt-out dans un segment à part. Analysez les performances des campagnes de ce segment. Vous allez certainement constater un taux de clic plus bas et un taux de désabonnement plus haut sur ce segment clients optout. Adapter la pression commerciale en conséquence.

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez lire cet article ultra complet et le live qui permettent de comprendre de vive voix comment communiquer auprès de clients non opt-in.

Centre de préférences et lien de désabonnement

Le centre de préférences est conseillé aux organisations qui envoient beaucoup d’emailings avec des typologies ou des thèmes différents. Il ne faut pas s’attendre à ce que ce centre de préférences soit régulièrement mis à jour par vos lecteurs. Par contre, si un lecteur souhaite se désabonner, il peut se désabonner intégralement de tous vos emailings ou seulement d’une typologie ou d’un thème en particulier. Et ça, c’est plutôt pas mal.

Exemple de centre de préférences de Netflix

Il est aujourd’hui conseillé de mettre en place votre lien de désabonnement dans le header et dans le footer des emailings.

Exemple de header email Rapid Flyer

Si vous avez opté pour la mise en place d’un centre de préférences, nous vous conseillons de mettre en évidence 2 liens de désabonnement dans vos headers et footers :

  • Un lien de désabonnement global dans tous les emails
  • Un lien de désabonnement de l’emailing en question
Exemple de footer email avec les 2 liens de désabonnement côte à côte

Pour approfondir ce sujet :
Vous pouvez lire cet article et écouter le live qui permet de comprendre si vous devez mettre en place ou pas un centre de préférences. Vous comprendrez aussi les grandes étapes de la mise en place.

Statistiques & emailing

Quelles sont les derniers benchmarks statistiques de l’emailing ?

Obtenir des statistiques emailing objectives est impossible. Chaque benchmark a ses spécificités : plutôt BtoB ou BtoC, plutôt grands-comptes ou PME / TPE, plutôt emailing de fidélisation ou d’acquisition… Bref, d’un benchmark à un autre, il peut y avoir des écarts en termes de résultats. Le meilleur benchmark email reste le vôtre : comparez vos statistiques de campagnes de l’année N à celles de l’année N-1.

Néanmoins, comme ça nous est beaucoup demandé, voici un aperçu des derniers benchmarks du marché.

Plutôt B2C – Statistiques par continent :

Source : Campaign Monitor 2022

Statistiques par secteur d’activité :

Benchmark emailing par secteur d’activité. Source : Inxmail 2022

Statistiques B2B 2022 par Nomination :

  • Taux de délivrabilité moyen : 95%
  • Taux d’ouverture moyen : 16,5%
  • Taux de clic moyen : 2,6%
  • Taux de réactivité moyen : 25%

Pour avoir encore plus de stats :
Badsender vous a dégoté la liste des meilleurs benchmarks en emailing.

Surveillez votre taux d’insatisfaction

Ce taux n’existe pas dans les outils de routage du marché. Je n’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs. Il est à calculer à part dans vos tableaux Excel. Ce taux est magique, il permet de montrer le niveau d’insatisfaction d’une campagne email. Il est très simple à calculer : il vous suffit de prendre le nombre de cliqueurs sur le lien de désabonnement que vous divisez par le nombre de cliqueurs au global. Vous multipliez le chiffre obtenu par 100 et vous avez votre taux d’insatisfaction.

= nombre de désabonnés / (nombre de désabonnés + nombre de cliqueurs)*100

On part du principe que :

  • Taux d’insatisfaction < 20% (soit moins de 2 cliqueurs sur 10 qui se sont désabonnés) : vos abonnés sont plutôt satisfaits de votre emailing.
  • Taux d’insatisfaction compris entre >=20% et =< 40% (entre 2 à 4 cliqueurs sur 10 se sont désabonnés) : on constate un début d’insatisfaction, il est encore temps de réagir en analysant le contenu du message et le segment utilisé.
  • Taux d’insatisfaction > 40% (plus de 4 cliqueurs sur 10 se sont désabonnés) : l’insatisfaction est très forte, les problèmes de délivrabilité sont peut-être déjà visibles. Votre base a-t-elle été bien nettoyée avant d’être utilisée ?

Ce taux permet donc d’identifier les campagnes problématiques et de les rectifier.

Exemple assez flagrant d’une même typologie de campagne envoyée sur 3 cibles différentes : abonnés, ex-abonnés, prospects.
Exemple de tableau de bord : répartition des stats par typologies de campagne et par cibles

Si vous souhaitez en savoir plus :
Vous comprendrez via cet article le lien entre taux d’insatisfaction et votre délivrabilité emails.

Délivrabilité & emailing

Quelles sont les dernières nouveautés des filtres anti-spam et les certifications à mettre en place ?

Les bonnes pratiques deviennent des règles obligatoires chez Gmail et Yahoo!

Depuis le 1er février 2024, Yahoo! et Gmail ont érigé de “nouvelles” règles :

  • Maintenir un taux de plainte email sous les 0,3% : Chez Google, les impacts négatifs commencent si vous dépassez 0,1% de plaintes spam. Les 0,3% constituent un seuil au-delà duquel vos emails atterriront en boîte spam ou seront rejetés et ne seront pas éligibles pour une intervention de Google.
  • Authentifications SPF ET DKIM ET DMARC obligatoires : L’utilisation de DMARC devient obligatoire. Mais pour l’instant, il reste autorisé d’utiliser une politique de sécurité neutre. Il est néanmoins recommandé d’utiliser les rapports DMARC afin de mettre en conformité l’ensemble de votre trafic email. Cela vous permettra de vous assurer que l’ensemble de vos emails soient bien authentifiés avec SPF et DKIM.
  • Alignement du domaine d’envoi : Yahoo! et Google vous demandent d’aligner vos domaines. Cela veut dire que les noms de domaine d’envoi de votre email doivent être les mêmes que ceux utilisés dans vos authentifications SPF et DKIM.
  • Enregistrements “reverse DNS” et “forward DNS” valides : ces deux techniques permettent de vérifier que votre domaine d’envoi est lié à votre adresse IP d’envoi (forward DNS). Et dans l’autre sens, votre adresse IP est liée à votre nom de domaine d’envoi  (reverse DNS). La validation “dans les deux sens” permet de fournir une preuve supplémentaire de la légitimité de vos emails et de l’absence d’usurpation d’identité.
  • Mise en place du “One-Click” List-Unsubscribe : Le List-Unsubscribe est ce mécanisme technique qui permet aux interfaces des webmails et des messageries d’afficher un bouton de désinscription en dehors du contenu de l’email. Il devient obligatoire chez Yahoo! et Gmail de mettre un List-Unsubscribe dans les en-têtes de vos emails. La désinscription doit être effective dans les deux jours suivant l’action de l’utilisateur.


Que faut-il en conclure ?

  • Les bonnes pratiques dictées depuis des années deviennent des règles obligatoires :
    • envoyer vos emails sur des adresses optin
    • envoyer du contenus à valeur ajoutée pour vos cibles pour maximiser les ouvertures et les clics
    • adaptez la pression commerciale et ne pas sur-solliciter
    • ne pas envoyer d’emails sur les adresses inactives
  • L’authentification DMARC devient cruciale.
  • L’équipe marketing DOIT absolument collaborer avec la DSI sur ces sujets.

Si vous voulez approfondir ce sujet :
Vous êtes au bon endroit. Badsender s’est donné !
Nous avons rédigé un article ultra complet et animé 2 lives qui détaillent les nouvelles règles point par point, les organisations concernées par ces règles et les risques encourus.
Et aussi, nous avons rédigé un guide ultra complet sur les étapes de la mise en place de DMARC.

Rappel sur les signaux qui nuisent à la délivrabilité de vos messages

Dans l’ordre d’importance :

  • Est-ce que vos adresses ne présentent pas un risque (hard bouncesspam traps, …) ?
  • Est-ce que vos destinataires génèrent des plaintes spam ?
  • Est-ce que vos destinataires sont réactifs aux messages (ouverture, clic, transfert, réponse) ?
  • Est-ce que les techniques d’authentification email sont bien configurées (SPF, DKIM, DMARC, …) ?
  • Est-ce qu’il y a un ciblage qui permet aux destinataires d’être engagés ?
  • Est-ce qu’il y a une régularité dans les envois ?
  • Quel est l’historique de l’expéditeur ?

Si vous souhaitez connaître les bases de la délivrabilité :
Badsender a rédigé un guide complet pour comprendre les rouages de la délivrabilité et les bonnes pratiques à mettre en place.

Un point sur de fausses croyances qui persistent autour de la délivrabilité

  • Utiliser les mots “gratuit”, “crédit”… ou même “viagra” ne va pas forcément pénaliser la livraison de vos emails. Tout comme écrire un objet en majuscule ne va pas nécessairement faire dégringoler votre taux de délivrabilité. Prenez garde à bien rester informé : Internet est rempli d’articles simplistes qui vous diront le contraire et qui copient-collent les mêmes listes de spamwords depuis des années.
  • Le poids des images, le poids du fichier HTML ont très peu d’impact sur la délivrabilité.
  • Le ratio texte/image a peu d’impact sur la délivrabilité.
  • La manière dont est rédigé le code html d’un email n’a pas une influence directe sur sa catégorisation en spam.

N’hésitez pas à consulter (et à transférer !) cet article sur les faux croyances en emailing.

Adopter BIMI pour afficher son logo dans Gmail, Yahoo! et Laposte.net

  • BIMI (Brand Indicators for Message Identification) est la récompense trouvée par Gmail, Yahoo!, Laposte.net et Free pour les expéditeurs ayant mis en place DMARC avec une politique de sécurité QUARANTINE ou REJECT.
  • BIMI propose l’intégration du logo de la marque dans les boîtes de réception des utilisateurs. Un sacré visuel distinctif que tous les marketeux veulent avoir !
Exemple de p’tit logo affiché à côté de l’expéditeur dont tout marketeur rêve
  • L’objectif de BIMI est avant tout de renforcer la sécurité des noms de domaine. Mais un pirate pourrait aussi implémenter BIMI. Donc les webmails demandent en plus une preuve que l’expéditeur soit bien le détenteur de la marque en achetant un certificat VMC (Verified Mark Certificate) qui coûte environ 1500 dollars par an et par logo.

Que faut-il en conclure ?
Les FAI et webmails font vraiment tout pour inciter les expéditeurs à l’authentification DMARC.

Acheter un certificat VMC pour avoir un Checkmark

  • Le checkmark bleu ou violet est la carotte trouvée par Gmail, Yahoo! et Laposte.net pour les expéditeurs ayant acheté le certificat VMC (Verified Mark Certificate).
Checkmark bleu ajouté par Google avec BIMI doté d’un certificat VMC
Checkmark violet ajouté par Yahoo! avec BIMI doté d’un certificat VMC

Que faut-il en conclure ?
Les FAI et webmails font vraiment tout pour inciter les expéditeurs à l’authentification DMARC.

Quels contenus emails suscitent l’intérêt en 2024 ?

Le retour de la newsletter, la vraie (au sens d’infolettre)

Depuis quelques années, la newsletter retrouve une partie de sa noblesse. Surtout lorsqu’on lui redonne le sens d’infolettre. Et même si c’est une newsletter d’entreprise, il convient d’être le plus proche possible de certaines règles journalistiques : dire la vérité, être rigoureux et exact, être impartial, veiller à l’équité, …sortir du modèle promotionnel.


Que faut-il en conclure ?
Vous n’allez plus avoir le choix. Il va falloir rédiger des contenus éditoriaux et se mettre à la place de vos cibles. Même si les promotions fonctionnent encore. Elles ne créent pas de liens et finissent par lasser. Si vous voulez encore exister dans quelques années, il va falloir écrire !

Pour creuser le sujet de l’infolettre :
Badsender a rédigé un super guide qui détaille toutes les bonnes pratiques pour une infolettre percutante.

Respectez les règles d’hygiènes rédactionnelles en emailing

Un email rédigé à la va-vite est un spam de plus dans la vie de votre client. Les règles d’hygiènes rédactionnelles sont indispensables à la compréhension de votre email mais non suffisantes pour créer votre territoire de marque.

Les règles à respecterOui / Non
Votre objet d’email parle du sujet principal de votre email.
Votre objet donne envie d’ouvrir l’email.
Votre texte de preview (le preheader) apporte une information complémentaire à l’objet.
Le titre principal de votre email ne répète pas l’objet.
Le titre principal de votre email apporte une information complémentaire à l’objet et au préheader. Il va un cran plus loin et suscite encore plus l’intérêt.
Vous avez expliqué en quoi le sujet était intéressant pour votre cible en particulier.
Vous avez utilisé la forme active.
Vous avez surtout fait des phrases courtes et simples avec un seul verbe (peu de propositions subordonnées avec qui, que quoi, dont, où, parce que…)
Vous avez limité les adverbes (tous les mots en -ement comme concrètement, sincèrement, véritablement… (1 ou 2 max autorisés)
Vous avez privilégié 2 verbes conjugués à la suite plutôt que du gérondif.
Vous avez expliqué tous les termes techniques (sigle, jargon…)
Vous n’avez pas de « long tunnel » de texte (plus de 400 signes sans aller à la ligne) et vous avez segmenté votre texte en paragraphes courts.
Vous avez mis des titres, des sous-titres, des points de repères et quelques mots en gras pour faciliter le repérage.
Les CTA sont clairs et engageants.
Vous avez un CTA principal dans le tiers haut de l’email.
Vous avez lu l’email à voix haute (indispensable, permet de voir si les phrases sont claires)
Vous vous êtes mis à la place de votre cible en relisant l’email.
Checklist rédactionnelle à vérifier avant toute validation de BAT

Le ton de voix, indiscutable désormais

Un email rédigé avec attention, en se mettant à la place du lecteur, peut être un véritable échange, une source de résonance. Il est compliqué aujourd’hui d’attirer l’attention avec un discours mou ou uniquement une offre promotionnelle. Les destinataires attendent des marques une véritable posture, des partis pris (voir des revendications), des conseils, des points de vue.


Que faut-il faire ?

  • Commencez par définir votre raison d’être : qui vous-êtes, que faites-vous et pourquoi votre marque existe.
  • Définissez ensuite les valeurs de votre marque : ce pour quoi vous êtes prêts à vous battre.
  • Définissez ensuite les traits de caractère de votre marque et votre posture relationnelle.

    > Vous avez votre ton de voix.
Exemple avec le cas client Rapid Flyer : définition de la posture relationnelle de marque et des traits de personnalité.
Exemple avec le cas client Rapid Flyer : définition de règles de langage en fonction de la posture de marque et des traits de personnalités définis plus haut.

Définir vos sujets : de quoi pouvez-vous parler ?

Il s’agit ici de trouver d’autres sujets que celui de la promotion de vos produits ou services. Des sujets qui sont à haute valeur ajoutée pour votre cible, qui les intéressent vraiment.


Que faut-il faire ?

  • Remettez sur la table votre raison d’être et dans quel secteur d’activité vous agissez.
  • Posez-vous ces questions :
    • Qu’est-ce-qui vous énerve chez vos concurrents ?
    • Quelles sont les fausses croyances que vous souhaitez descendre ?

      > Vous avez une première liste de sujets.
Exemple avec le cas client Rapid Flyer : sortir une liste de sujets éditoriaux à valeur ajoutée pour les cibles.


Vous devez maintenant orienter votre rédaction au maximum pour qu’elle accroche, étonne, intrigue le lecteur.


Que faut-il faire ?

  1. Définissez votre audience, listez vos grandes cibles de contacts.
  2. Listez les enjeux, les défis auxquels sont confrontées vos cibles.
  3. Listez leurs freins, obstacles, leurs difficultés.
  4. Comment votre organisation peut les aider ?

    Vous avez une deuxième liste de sujets. Ou au moins, vous avez vos angles de communication.
    Vous savez sous quel angle vous allez rédiger vos messages.

Mesurer l’impact carbone de sa stratégie emailing

Bilan carbone emailing

Il est possible de calculer l’impact carbone de vos campagnes emails. Est-ce prioritaire ? Certainement pas. Mais parfois, certaines organisations aiment partir d’un constat chiffré pour l’améliorer. Ça peut aussi être utile si vous devez prouver à vos collaborateurs que faire un email éco-conçu, c’est bien mais loin d’être suffisant.
De nombreuses informations sont nécessaires afin de calculer le bilan carbone de l’ensemble de votre activité email (emails promo, emails transactionnels, newsletters, …).

Voici ces critères :

  1. NOMBRE D’EMAILS DÉLIVRÉS
  2. LOCALISATION DES SERVEURS D’ENVOI (France, Suisse, USA…)
  3. TAUX D’OUVERTURES CUMULÉES
  4. POIDS DES EMAILS ENVOYÉS
  5. TEMPS DE LECTURE DES EMAILS
  6. RÉPARTITION DES TERMINAUX (DESKTOP, SMARTPHONE, TABLETTE)
  7. LOCALISATION DES LECTEURS (France… )
Infos que le marketeur peut facilement donner
Calcul du CO2 généré par les campagnes emailing envoyées

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez lire le cas client de Mediapart pour qui nous avons calculé le bilan carbone de leur stratégie emailing de 2022.

Ombre climatique ou les conséquences des messages véhiculés par les emailings et newsletters

Pour que votre bilan carbone emailing soit vraiment utile, il faut aller plus loin. Vous devez aussi inclure les conséquences de votre activité économique sur vos émissions carbones via l’ajout de critères comme :

  • Si l’annonceur est dans le secteur des services :
    • le CA généré par email en €
    • et l’intensité carbone par euro de chiffre d’affaire de l’annonceur (si celui-ci n’a pas fait son bilan carbone, nous pourrons prendre l’intensité carbone du secteur).
  • Si l’annonceur est dans le secteur de ventes de produits :
    • le nombre de conversions générées par email et par typologie de produit
    • et l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) par produit.

À partir de là, vous aurez une vraie feuille de route. Vous pourrez déterminer sur quels messages et sur quels produits ou services vous devez communiquer en priorité pour participer (même via l’emailing) à la transformation de votre organisation.

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez écouter le live que nous avons donné avec des experts en bilan carbone.

Quelles sont les dernières tendances en termes de design d’email ?

Vers un design plus militant

  • Le surlignement, par l’usage de typos grasses, de très grandes tailles de texte, des majuscules.
  • Des appels à l’action hautement visibles, avec l’utilisation possible de bordure, d’ombres portées flat… et des textes en majuscules.
  • De l’humain dans les illustrations.
  • Une image vaut mieux qu’un long discours pour montrer la nécessité d’un changement.
  • Des titres courts et impactants. Comme un slogan. Mais qui frappe.
  • Des chiffres : pour aider à concrétiser des thématiques parfois floues ou obscures. Et pour donner du résultat palpable.
  • Utilisez des verbes d’action pour inciter les (futurs) membres à s’engager, à s’investir, à bouger, à donner, à agir…

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez lire les résultats de notre pige qui analyse plus de 50 organisations militantes ou écouter de vive voix le live que nous avons donné sur ce sujet.

Des repères pour une lecture en diagonale

Une forte hiérarchisation des informations : taille de police, graisse, mots en gras, catégorie, pictos, etc… pour une lecture des messages forts en un seul coup d’œil.

Le sous-estimé “mailto”

Créer un lien mailto dans un emailing ou une newsletter permet aux destinataires de cliquer sur le lien pour ouvrir directement un nouvel email pré-rempli. Ils n’ont pas besoin de copier-coller une adresse email, ouvrir un nouvel email et rédiger un texte. C’est un excellent moyen d’encourager vos abonnés à prendre contact avec vous ou à transférer vos newsletters à leur entourage. Le lien mailto est simple à mettre en place, mais pas si évident à construire. Il y a quelques “trucs” à savoir avant de concevoir votre campagne.

Cas d’utilisation d’un lien mailto dont l’objectif est de faciliter le partage de la newsletter emailing Badsender. Les liens deviennent bien cliquables après envoi de l’email

Si cela vous intéresse :
Vous pouvez via cet article apprendre à créer un lien mailto. C’est tout bête !

Du 100% text ou presque

Le format texte est différenciant, plus éco-friendly, car forcément plus léger en code.

La prise en compte du darkmode dès la phase de design

La part de marché des clients de messagerie de Litmus indique que parmi les ouvertures suivies, 35 % en moyenne ont utilisé le mode sombre en 2022.

Exemple d’un email bien conçu en darkmode

Pour creuser le sujet :
Badsender a rédigé un guide complet qui détaille les bonnes pratiques et notre point de vue sur le darkmode et l’email.

Vers une industrialisation du design

  • Outil pour industrialiser le design : Figma.
  • Outil pour documenter le design system email : Zeroheight.
  • Mettre en place un template aux couleurs de la marque dans les emails builders des outils de routage.
  • 100% email builders : Dartagnan, LePatron, Stripo, Beefree, etc.

Qu’est-ce qu’un code HTML de qualité pour l’email ?

L’importance de connaître ses environnements d’ouvertures emails

L’objectif ? Optimiser le rendu de vos emailings en fonction des environnements d’ouvertures les plus représentés chez vos clients et faire des choix de design.

Exemple d’environnement d’ouvertures emails

Pour être certain de bien comprendre, vous pouvez lire cet article pour bien saisir la différence entre les environnements d’ouvertures et les noms de domaines de votre base de données.

L’éco-conception en emailing

Pourquoi faire un email éco-conçu ?

  • Un emailing éco-conçu permet d’alléger le poids du fichier HTML et des images. Vos emailings pèseront moins lourds sur les serveurs. Vous participez ainsi à la réduction de la pollution numérique.
  • De plus, s’ils sont moins lourds, ils s’afficheront plus vite dans la messagerie de vos contacts. L’expérience utilisateur sera meilleure.
  • Gmail tronque les emails dont le fichier HTML fait plus de 102ko. Si vos emails sont tronqués, cela nécessitera une action supplémentaire de l’internaute pour lire la suite de votre email. En général, c’est cet argument qui fait mouche auprès des marketeurs.
Newsletter Badsender tronquée dans Gmail
  • Si vos emails sont tronqués et que le lien de désabonnement se trouve dans le footer de vos emails, vos lecteurs ne le verront pas. Il n’y a rien d’illégal, juste une expérience utilisateur qui n’est pas maximisée.
  • Dans l’idéal, l’éco-conception doit être prise en compte dès les phases de design et de rédaction de vos emails.

Pour creuser le sujet :
Badsender a rédigé un guide complet sur l’éco-conception du design à l’intégration html.
Vous pouvez également suivre ce live sur l’éco-conception et la création d’emails pour écouter de vive voix nos propos.

L’accessibilité en emailing

Ça ne devrait pas être une tendance. Mais c’est la réalité, on en parle de plus en plus ces dernières années. Des emailing accessibles sont des emailings qui sont plus facilement lisibles ou interprétés par des personnes en situation de handicap ou victimes de troubles neurologiques. Et il existe tout un tas de bonnes pratiques pour rendre vos emails accessibles.

Pour creuser le sujet :
N’hésitez pas lire ce guide pour comprendre ce qu’est un email accessible.

L’industrialisation de l’intégration html en emailing

Si vous n’utilisez pas d’email builder et que vous souhaitez malgré tout industrialiser la génération de code HTML, il existe des frameworks comme Maizzle.

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez lire un article et voir une démo pour comprendre comment marche le framework Maizzle et surtout voir si cet outil est adapté à votre organisation.

Gérer vos adresses inactives emails

Dans une base de données emails, il n’est pas rare de constater que 50% des adresses emails sont actives et 50% des adresses sont inactives.

La gestion des inactifs emails a quelque peu bougé depuis l’arrivée d’AMPP puisque l’ouverture n’est plus fiable. Par habitude, nous définissions une adresse inactive comme étant tout contact n’ayant pas ouvert vos emails au cours des 6 derniers mois (hors emails transactionnels).
Nous ajoutons donc une notion de clic, qui lui est un indicateur fiable en emailing. La définition devient : « Ouvreurs – 6 mois (hors IOS) OU Cliqueurs – 12 mois (si iOS)”.

Inclure un bloc de réactivation dans vos newsletters :

Exemple de bloc de réactivation dans un email

Mettre en place un programme de réactivation ?

  • C’est une vraie question. Nous pourrions très bien les identifier, les isoler dans un segment et exclure ce segment des envois. Point.
  • Les plus radicaux d’entre nous diront qu’il est inutile de les réactiver. Insister avec un scénario de réactivation est presque un manque de respect. Cela risque encore de nuire davantage à la notoriété de votre marque. Qui aime recevoir ce type d’emails ? (Exemples ci-dessous).
  • D’autres, peut-être plus court-termistes ou soumis à la pression de leur boss, diront qu’ils doivent générer des ventes et tenteront le tout pour le tout.

Remettez en cause vos scénarios de réactivation habituels : est-ce qu’un contact est réactivé sur le long terme par une promotion ? Ou est-ce plutôt une stratégie court-termiste ?

Exemple d’email de réactivation des inactifs qui réactive plutôt sur le court terme.

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez écouter une discussion qui parle de vive voix de la gestion des inactifs avec pleins d’exemples concrets de pratiques.

La pression commerciale en emailing

  • La plupart des pressions commerciales mises en place par les marques ont été décidées au pifomètre. Très peu font des études et des tests.
  • Psychologiquement, 1 email par semaine reste communément acceptable.
  • Envoyez vos campagnes sur différents segments : prospects, clients actifs, ex-clients – 6 mois, inactifs emails.
  • Analysez les performances de vos campagnes par segment pour savoir lever le pied quand le risque est trop grand (taux d’insatisfaction supérieur à 20%).
  • Jouez sur le rythme des sollicitations : ne leur envoyez pas toutes les campagnes prévues, mais seulement quelques unes d’entre elles.

Pour creuser le sujet :
Vous pouvez lire cet article sur le mystère de la pression commerciale.

Quels sont les outils du marché qui sont les plus populaires en 2024 ?

Côté routeurs

Presque tous les outils se rachètent pour constituer le groupe ou la suite logicielle la plus importante et solide. Celle qui pourra affronter la concurrence américaine. Même les routeurs les plus basiques rachètent des CDP (Customer Data Platform) et font partie de cette bataille.

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Attention, ces 6 outils sont juste ceux que nous rencontrons le plus parmi nos clients mais il en existe plus de 20 sur le marché. Il ne faut pas choisir un outil en fonction de sa richesse fonctionnelle, mais plutôt en fonction de vos besoins. Vous pouvez consulter notre benchmark sur les outils de routage du marché pour creuser le sujet.

Côté emails builder

Il existe différents outils avec des modèles économiques différents : des licences en fonction du nombre d’utilisateurs ou du nombre d’emails créés.

Pour connaître la liste des emails builder et comprendre celui qui correspond le mieux à votre organisation, vous pouvez lire ce guide qui détaille les différentes possibilités et donc les différents outils d’industrialisation de la production d’emails.

Conclusion sur l’emailing en 2024

Si je devais résumer cette page en quelques bullets points, je vous recommanderai de concentrer vos efforts et vos investissements temps en 2024 sur :

  • Travaillez conjointement avec l’équipe technique : mettez en place DMARC.
  • Soyez au clair sur votre vision, vos valeurs, vos partis pris, les messages à transmettre.
  • Rédigez vos emails en vous mettant vraiment à la place de vos cibles. Bossez vos sujets éditoriaux.
  • Rédigez une infolettre, une vraie, pas celle qui met en avant vos produits et services.
  • Soyez au clair sur vos statistiques de campagnes. Misez sur l’indicateur clic.
  • Calculez l’indicateur insatisfaction.
  • Intégrez le clic dans la définition de vos inactifs emails.
  • Suivez les actus, l’emailing est un canal qui bouge tout le temps (notamment les règles de filtrage anti-spam) : https://www.badsender.com/newsletter/inscription/
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L’auteur