Pour trois raisons :
- Parce que j’aime beaucoup les podcasts Vlan et Ping de Grégory Pouy, je me suis donc naturellement inscrit à sa newsletter Hop!
- Parce que j’ai bien aimé la rédaction de cet email.
- Parce que j’ai été étonné de recevoir un email de réactivation alors que je pense lire régulièrement la newsletter Hop!
La rédaction
Cette fois-ci, on prend le problème dans l’autre sens. Souvent, dans un email de réactivation d’inactifs, le bouton principal est « je me désinscris ». Ici, ils désinscrivent par défaut et le call to action est « je reste inscrit ». Je trouve ça logique et plus transparent vis-à-vis des lecteurs.
Le timing
Par contre, j’ai été très étonnée de recevoir un email de réactivation de la part de Hop! J’ai l’impression de lire la newsletter assez régulièrement. J’ai donc vérifié si c’était bien le cas. Et effectivement, je lis régulièrement les newsletters Hop. La dernière que j’ai lue date du 17/11, donc on ne peut pas dire que mon adresse soit inactive.
Pourquoi ai-je donc reçu cet email de réactivation ?
Le déclencheur de cet email doit être l’indicateur « ouverture ». L’ouverture en emailing n’est comptabilisée que si les images sont chargées. Je lis les newsletters de Hop via le webmail Infomaniak qui ne charge pas les images par défaut. Je n’ai pas besoin de télécharger les images, car la newsletter, réalisée via l’outil d’envoi de newsletters Kessel, est principalement textuelle. Je la lis sans charger les images et cela me convient très bien.
Est-ce que j’ai cliqué dans les newsletters de Hop! ? Je ne saurais dire. Peut-être pas. La newsletter est longue, Grégory l’écrit comme un article de blog, il développe ses idées jusqu’au bout. Pas de teasing qui incite à cliquer. En fait, quand il écrit, ça se sent qu’il ne pense pas aux indicateurs de performance. Il privilégie la qualité de son contenu et ses lecteurs avant tout.
Conclusion
D’un point de vue marketing, Grégory risque de perdre des lecteurs qui, comme moi, lisent ses emails sans charger les images et ne sont donc pas comptabilisés comme actifs. Cet exemple souligne l’imprécision inhérente à l’emailing : l’indicateur d’ouverture n’est pas fiable, puisque la lecture d’un email ne correspond pas toujours à son ouverture technique. On pourrait proposer le clic comme alternative à l’ouverture, mais cette solution reste imparfaite. Une newsletter comme celle de Grégory peut être longue — on la lit pour s’inspirer sans nécessairement cliquer. En tant que créateur de podcasts, il a raison de privilégier le contenu plutôt que les métriques, et de se contenter des fonctionnalités standard des outils d’envoi de newsletters, plutôt que de céder, comme nous autres marketeurs, à l’obsession des métriques et de la performance.