Interview de Powerspace : « Depuis des années, la réactivité des campagnes d’acquisition ne cesse de baisser »

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powerspace-logoNous recevons aujourd’hui Guillaume Lafond, fondateur de Powerspace dans notre cycle d’interview des prestataires de services. Si vous avez un avis sur les services de Powerspace, n’hésitez pas à la signaler dans les commentaires.

L’interview :

Pouvez-vous nous faire un historique de Powerspace en quelques mots ? Quand la société a-t-elle été fondée, par qui, est-ce que la business model a évolué depuis le début de l’aventure ?

J’ai fondé Powerspace en 2008, après 5 ans d’expérience e-commerce et marketing digital chez l’annonceur. En 2010, Cédric Sadai rejoint Powerspace comme associé afin de superviser le développement produit et technologique.

Depuis le début nous avons gardé une forte vision annonceur et ROI, avec comme objectif numéro 1 de maximiser la qualité et les performances des campagnes.

De manière générale, quels sont les services que Powerspace propose (et pas seulement les services liés à l’emailing) ?

Powerspace aide les marques et annonceurs à recruter de nouveaux clients via des dispositifs de marketing direct de qualité. Nous proposons ainsi des solutions d’acquisition full-service sur mesure à la performance avec un focus Qualité, Volume, ROI et vision long terme. Nous développons aussi de nombreuses technologies propriétaires comme la dé-duplication de base de donnée ou les créations dynamiques que nous utilisons pour les campagnes de nos clients.

Parmi ces services, quels sont ceux qui sont liés à l’emailing ?

Pour recruter des prospects et nouveaux clients pour nos annonceurs, nous diffusons leurs campagnes sur deux canaux push, l’emailing et le display. Sur le canal emailing de prospection, nous ne disposons d’aucune base de données en propre mais travaillons avec un puissant réseau d’éditeurs regroupant de plus de 250 ?bases de données, ?que nous louons ? ?selon divers modèles financiers, principalement CPM ou performance.

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Quel est la proportion de votre activité/chiffre d’affaire qui dépend de l’emailing ?

L’email marketing représente près de 80% de notre activité et reste en forte croissance grâce à une diversification de clients et le lancement des marchés Espagnol et Italien.

Qu’est-ce qui fait la spécificité de Powerspace sur votre marché ?

Je pense que c’est vraiment notre positionnement de spécialistes en acquisition online, l’expertise et les technologies propriétaires que nous développons, et notre vision long terme avec nos clients. Au niveau technologique, nous disposons déjà d’une solution de déduplication de base de donnée email, d’une technologie de personnalisation dynamique des emails selon des critères démograhiques, géographiques, contextuels… Mais c’est vraiment au cours du deuxième semestre 2013, lorsque nous lancerons notre plateforme BigData que nous ferons réellement la différence grâce à un niveau de granularité exceptionnel dans les reporting et le ciblage de nos campagnes.

Quels sont pour vous les 3 grands défis pour les prochains mois dans le monde de l’emailing ?

  1. Les supports de lecture mobiles vont très rapidement représenter plus de 50% des ouvertures des campagnes emailing. Même si nous adaptons les créations et landing pages, notamment grâce au responsive design, beaucoup de produits, services restent peu adaptés à une utilisation mobile, affectant très fortement le ROI des campagnes. En parallèle, les internautes n’ont pas été habitué a réaliser facilement une inscription, une demande d’in formation, ou un achat sur ce type de support. Vu le confort d’utilisation de ces device?s? mobile, il y a pourtant une formidable opportunité d’augmenter les taux de réactivité des campagnes.
  2. La qualité et réactivité des bases de données de prospection. Depuis des années, la réactivité des campagnes d’acquisition ne cesse de baisser. Cela est clairement dû à la sur-pression marketing des annonceurs et des éditeurs eux-mêmes, à l’explosion des méthodes de collecte de masse ?et ?mutualisées, et au durcissement (justifié) des filtres anti-spam des webmails. Cependant, je pense que nous avons bientôt atteind le point bas et que les acteurs les moins sérieux vont disparaitre. Par ailleurs, nous rencontrons encore des performances excellentes sur certaines bases de données préservées et actualisées, et je suis persuadé qu’un positionnement de qualité tant au niveau annonceur qu’éditeur fera la différence sur le long terme.
  3. Le (vrai) ciblage des campagnes. Même si cela fait des années que l’on parle d’envoyer « la bonne offre au bon moment », cela reste encore peu appliqué en emailing d’acquisition, voir pas du tout en emailing à la performance. Il y a vraiment un gros gap en emailing par rapport aux technologie ?s? développées dans l’industrie du Display. L’achat de data et le multi-channel, associé a des technologies BigData et de machine learning devront permettre de réaliser des ciblages comportemental et prédictifs réellement efficaces.

Qu’est-ce que vous pensez du marché français de l’emailing ? Est-ce que l’on est arrivé à maturité ou est-ce qu’il reste de la place pour l’innovation ?

Le marché français de l’emailing à la performance était et reste un des plus important en Europe. Beaucoup de plateformes d’affiliation se sont très fortement développé ?sur ?ce canal en France, plus que dans d’autres pays. Cependant, le marché ?a énormément souffert d’une utilisation abusive de l’email à la performance depuis 5 ans et je pense que nous sommes arrivé proche de la « maturité » à la baisse. Ce qui marchait hier ne marchera plus demain et je pense qu’il ne reste ?justement ?de la place que pour l’innovation et la qualité.

Gardons en tête que l’email reste encore l’activité n°1 sur internet, qu’il y a de plus en plus d’acheteurs online, qu’ils achètent de plus en plus, et que les nouveaux devices mobile sont une formidable opportunité pour améliorer l’experience utilisateur, et donc la réactivité des campagnes et le ROI.

Un dernier mot pour conclure ?

Au délà des bonnes pratiques du marché, je crois qu’il faut tout simplement respecter l’utilisateur final et se mettre à sa place lors de la réception d’un email publicitaire.

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L’auteur

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