Je suis un spammeur … ou la vie compliquée d’un vendeur de jambon

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Depuis plusieurs années, je suis la victime indirecte, mais consentante d’une horrible méprise ! Lorsque par malheur quelqu’un demande à mon épouse ce que je fais comme boulot, sa réponse n’est pas exactement celle que je voudrais ! En effet, par un raccourci bien choisi … je suis un spammeur !!! Mais attention, pas n’importe quel spammeur. Un spammeur qui envoie ses emails uniquement à des gens qui ont accepté de les recevoir.

Pourquoi ma femme dit-elle à tout le monde que je suis un spammeur ?

Le spam, pourriel ou polluriel est une communication électronique non sollicitée, en premier lieu via le courrier électronique. Il s’agit en général d’envois en grande quantité effectués à des fins publicitaires.

Source: Wikipedia

Si l’on s’en tient à cette définition, je n’ai jamais été un spammeur. En effet, le point central de cette définition est l’expression « non sollicitée » … Et si vous lisez ce blog régulièrement, vous savez que ce n’est pas ma tasse de thé.

Par contre, le raccourci reste très bien choisi, entre dire « mon mari envoie des spams » et expliquer « mon mari gère une activité de conseil en email marketing, c’est à dire qu’il propose aux entreprises d’optimiser leur manière de communiquer par email, que ce soit leurs newsletters, leurs emails promotionnels ou encore les emails transactionnels, comme par exemple les confirmations d’achat … » (et d’ailleurs, ce n’est toujours pas limpide à ce stade de l’explication) … on voit clairement l’explication la plus rapide …

Une question de perception … ou de bacon

Si les gens considèrent la plupart des emails publicitaires comme étant du spam, c’est principalement une question de perception … et d’alternative lexicale. L’expression « bacon » n’a pas encore réussi à percer dans le grand public … et ce n’est probablement pas pour tout de suite.

La nuance réside dans la perception que le grand public a du spam. Si on adapte la définition de Wikipédia, on pourrait arriver à quelque chose du style :

Le spam est une communication électronique perçue comme non sollicitée, en premier lieu via le courrier électronique. Il s’agit en général d’envois en grande quantité effectués à des fins publicitaires.

Dans ce cas, on comprend aisément que l’internaute lambda puisse classer indifféremment les emails provenant de La Redoute et ceux des pharmacies kazakhe dans le grand panier du spam.

Comment faire évoluer cette perception ?

Là, on entre dans une question qui pourrait bien nous faire prononcer tous les buzz words marketing du moment : content marketing,engagement, inbound, …

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Mais s’il fallait garder un seul mot, ce serait « respect » ! A la place de votre abonné, quel serait votre perception de la communication qui vous est envoyée ?

En tant que responsable marketing, la promesse est au centre de notre discours. Est-ce que celle-ci est respectée ? Est-ce que la promesse qui est faite au moment de l’achat ou au moment de l’inscription à votre newsletter est respectée tout au long de votre programme emailing ?

E-thique

L’éthique est une discipline philosophique pratique (action) et normative (règles) dans un milieu naturel et humain. Elle se donne pour but d’indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce qui les entoure.

Source : Wikipédia

L’éthique depuis le début de l’emailing n’a pas été la priorité des marketeurs. Mais au fait, de quelle éthique parlons-nous ? Chacun son éthique me direz-vous !

Je parle de l’éthique que les consommateurs sont en droit d’attendre d’un professionnel responsable. Aujourd’hui, sur internet, les consommateurs sont mieux armés que jamais. Et l’email n’échappe pas à la règle, filtres anti-spam, bouton de plainte, boîte aux lettre intelligente, … c’est le consommateur qui décide si votre communication par email atteindra son but.

Dans cette optique, l’éthique (celle que le consommateur attend) doit être au centre de votre reflexion marketing.

Ne pas adopter ce point de vue, … c’est prendre de très grands risques !

Crédit photo : Marcus Quigmire – Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic

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L’auteur

9 réponses

  1. Oui c’est pas demain que le Bacon entrera dans la bouche de la ménagère de 50 ans 😉
    Quand à l’étique, quelle que soit la manière dont on l’écrit, il y a encore beaucoup de travail je trouve. Il y a un mieux mais c’est uniquement à cause du durcissement des sanctions (blacklisting du nom de domaine) qu’ils font attention. Trop marketing centric au lieu d’être destinataire centric.

  2. Charles > Et j’espère bien que le durcissement des sanctions via les FAI/Webmails va continuer 😉

  3. Et pour parler B2B, la notion de consentement préalable (donc de sollicitation) n’est pas requise (cf. CNIL)… il est légitime de penser que le spam n’existe pas (en B2B exclusivement, bien sûr) !?
    Reste l’e-thique… oui ! 🙂

  4. Matthieu > Le B2B est en effet encore plus problématique. Mais lorsque l’on veut nouer un contact durable avec un client potentiel, on peut se demander si respecter la loi est vraiment suffisant !

  5. Intéressant cette notion de perception qui est valable dans bien des domaines du web et de la communication (ou « publicité »).

    Les aspects B2B sont aussi particuliers et n’oubliez pas enfin les particularités des différents pays si vous envoyez des mails hors de France ! Les règles de opt-in opt-out diffèrent…

  6. Ncolas > Merci pour votre commentaire !

    De nouveau, sur les règles opt-in opt-out différentes entre pays, si l’objectif est un respect maximal de l’abonné, il est possible d’avoir des pratiques compatibles avec la majorité des législations !

  7. C’est amusant, chez moi ce n’est pas ma compagne qui dit « mon compagnon fait du spam » mais moi même qui le dit directement comme ça aux gens qui me demandent ce que j’ai fait.. Au début, j’avais essayé d’expliquer, mais les gens associent ce taff directement à du spam (quand je parle des volumes), donc maintenant, je fais simple : « en gros je fais du spam ».

  8. Florian > J’avoue, j’ai déjà utilisé la raccourci aussi 😉

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