Interview de Caloga : « le marché de l’email de prospection est compliqué, il n’a pas toujours su se protéger »

Restez informé.e via les newsletters de Badsender

Chaque mois, nous publions une newsletter sur l’email marketing et une infolettre sur la sobriété et le marketing. Pour avoir plus de détails sur le contenu et le rythme de nos communications, rendez-vous ici.

Votre adresse email servira uniquement à vous envoyer nos newsletters et nos invitations. JAMAIS ô grand jamais, nous ne la communiquerons à un tiers. Vous pourrez vous désabonner à tout moment en un seul clic.

Charles-QuintaineCette semaine, nous accueillons une interview de Caloga. Vous savez que Badsender ne porte pas toujours les pratiques d’acquisition dans son coeur, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut rester fermé, refuser de dialoguer et ne pas se faire un avis ! Caloga est d’ailleurs membre de l’APMEL, l’Association pour la Protection de l’usage des Messages Electroniques à objet commercial dont nous vous annoncions la création il y a maintenant plus d’un an.

Pour répondre à ces quelques questions, c’est Charles Quintaine qui a pris sa plume. Charles est Directeur Commercial de Caloga depuis bientôt un an après un passage chez ividence et Tradedoubler.

L’interview

Pouvez-vous nous faire un historique de Caloga en quelques mots ? Quand la société a-t-elle été fondée, par qui, est-ce que la business model a évolué depuis le début de l’aventure ?

logo-calogaCALOGA a été créée en 2000 par 5 entrepreneurs qui avaient auparavant créé plusieurs sociétés ensemble. CALOGA a commencé par être un portail High Tech au sein duquel se trouvait CALOWEB, la première version française de Google. Nous nous sommes ensuite spécialisés dans le référencement naturel puis dans l’email publicitaire, d’abord en France puis dans d’autres pays. Aujourd’hui, forte d’une technologie propriétaire et d’une expertise dans les domaines de la DATA et de la délivrabilité, CALOGA a élargi son champ d’intervention, son offre, et propose de nombreux outils aux annonceurs, aux éditeurs et aux agences. Toujours autour de l’email.

De manière générale, quels sont les services que Caloga propose ?

On peut les résumer assez simplement. Nous avons 4 services :

  • ROUTEUR. Une marque parle à ses propres clients, ou prospects, notamment par email. Dans ce contexte, CALOGA est un routeur d’emails, qui vise à optimiser les performances des emails de communication de l’annonceur avec ses clients, que ces emails soient transactionnels, d’information ou de fidélisation.
  • MÉDIA. L’email marketing est d’abord un levier de recrutement performant pour les marques. CALOGA intervient donc comme un média. Nos bases de données représentent une audience importante, que nous mettons à la disposition de nos clients.
  • RÉGIE. Notre expertise en matière de segmentation, de commercialisation et de délivrabilité nous a incité à créer en 2013 une offre de type « régie ». Un site, annonceur, portail, ou thématique, peut faire appel à nous et nous confier sa base de données optin afin que nous la monétisions pour lui.
  • AUDIT. Enfin, nous proposons aux annonceurs qui cherchent à optimiser leur image, leur e-réputation, et donc leurs performances en matière d’email, un audit complet : ciblage, créas, délivrabilité, benchmark.

Le marché de l’emailing d’acquisition a beaucoup souffert ces dernières années à cause des mauvaises pratiques de certains acteurs. En quoi vous différenciez vous de ceux-ci ?

C’est tout à fait vrai, le marché de l’email est un marché compliqué, qui n’a pas toujours su se protéger, se préparer à des changements. Nous avons, comme beaucoup de professionnels et d’internautes, constaté des pratiques peu déontologiques, des stratégies opportunistes et disons-le, un peu d’aveuglement de la part de confrères, mais aussi de la part d’annonceurs qui n’avaient pas conscience de l’importance de confier leur prospection à des professionnels respectueux des règles en vigueur. CALOGA a fait le pari de sécuriser ses activités en veillant à maintenir au cœur de sa stratégie une forte déontologie. Tous nos profils sont donc optin partenaire et ont été collectés en toute transparence, en affichant toujours la marque CALOGA, et nous gérons entièrement en interne toutes nos bases de données. Nous sommes convaincus que notre marché doit s’appuyer sur un vrai respect de l’internaute, sur une vraie écoute des recommandations des FAIs, et sur un vrai effort de conseil auprès des annonceurs.

Est-ce que de son côté le consommateur voit vraiment la différence ?

Oui, clairement. Nous envoyons de la publicité par email, et avouons-le, il y aura toujours des personnes que cela dérangera, même s’ils ont donné leur accord, d’être exposées à de la publicité. Par email, mais aussi dans leur boîte aux lettres, par SMS, sur des sites Internet, ou devant leur télévision. Mais nos membres peuvent nous contacter très facilement, nous sommes transparents, et nous désabonnons les personnes qui le souhaitent. Ce point nous différencie de certains de nos confrères ou concurrents. Par ailleurs, nous mettons en place des stratégies de ciblage qui nous permettent, de plus en plus, d’adresser la bonne publicité à la bonne personne, au bon moment. Ce n’est jamais infaillible. Mais nous sommes convaincus que nos innovations vont dans le bon sens. Il n’y a qu’à regarder ce qu’ont réalisé les spécialistes de la publicité digitale en dehors de l’email : le ciblage comportemental est prépondérant.

Vous proposez aussi des services liés à la fidélisation, ce qui est peut-être un peu moins connu. Est-ce que vous pourriez nous en dire plus ?

Nous avons démarré cette activité cette année. Nous agissons en complément des agences CRM qui créent les scenarii de sollicitation des clients. Nous assurons la mesure, la gestion, et l’optimisation des envois. Nous nous concentrons donc sur trois missions, très technologiques :

Besoin d'aide ?

Lire du contenu ne fait pas tout. Le mieux, c’est d’en parler avec nous.


  • Nous sommes d’abord une source de DATA parmi d’autres, car les emails envoyés, ouverts, acceptés ou refusés sont des informations précieuses pour une marque. Nous sommes donc très attentifs au traitement de ces données, et à l’optimisation des performances.
  • Nous sommes ensuite le messager de la marque, en quelque sorte. Car les scenarii que nos clients et leurs conseillers ont mis en place, nous veillons à les rendre réels, en assurant le bon envoi des emails.
  • Nous sommes enfin la première sécurité en termes de réputation de nos clients. Nous recevons parfois des alertes de la part des internautes ou des FAIs, nous sommes en mesure d’émettre des alertes nous-mêmes. Et le cas échéant, nous tirons la sonnette d’alarme, et proposons des solutions à nos clients.

Quels sont pour vous les 3 grands défis pour les prochains mois dans le monde de l’emailing ?

Les trois grands défis dans le monde de l’email sont selon nous les suivants : Innovation, déontologie, et communication.

  1. Le marché de l’email doit encore améliorer la qualité des pratiques. Nous devons innover, veiller à coller aux réalités de notre époque. La montée en puissance du mobile est un bon exemple de phénomène qui nous a déjà obligé à changer nos pratiques. Nos technologies ont dû s’adapter, et très rapidement.
  2. À ce titre, la déontologie est primordiale. Les acteurs responsables doivent se faire entendre, se faire respecter. Ils n’y arriveront, nous n’y arriverons qu’en travaillant plus ensemble. C’est le sens, par exemple, de notre engagement au sein de l’association APMEL. Les éditeurs, les annonceurs, et les fournisseurs d’adresses email doivent plus dialoguer, afin de mieux cerner les priorités.
  3. Mais la déontologie ne suffira pas. Les pratiques douteuses que vous mentionniez ont parfois, aussi, résulté d’une baisse des prix sur notre marché. Il faut donc revaloriser notre travail. L’email marketing a des résultats magnifiques, et parfois, le marché l’oublie. Nous devons, là encore, collectivement, montrer ce que l’on fait, et l’expliquer. Un réajustement des prix aura un effet positif sur les pratiques. Et si cela se traduit par une plus grande adhésion des internautes, qui sont au cœur de notre métier, alors le marché entier sera gagnant.

Qu’est-ce que vous pensez du marché français de l’emailing ? Est-ce que l’on est arrivé à maturité ou est-ce qu’il reste de la place pour l’innovation ?

Oui, il reste de la place pour l’innovation.

En termes de technologie, le virage pris sur le marché de la publicité Display ces dernières années nous montre la voie. Les spécialistes de l’email marketing les plus pointus baignent dans la DATA depuis 15 ans, le virage pris par le marchés de l’e-pub ces dernières années nous convient très bien. Le mobile est aussi une de nos forces.

En termes de méthodologie, nous constatons – enfin- une plus grande cohésion entre les stratégies « fidélisation » et « acquisition » des annonceurs, et donc une meilleure harmonisation des pratiques. C’est une très bonne nouvelle et cela ouvre des perspectives immenses pour le marché de l’email.

Un dernier mot pour conclure ?

Ce sera « merci ».

Parce que la vigilance de BADSENDER est une nécessité, une démarche que nous soutenons. Parce que c’est une des conditions pour que notre marché s’améliore encore.

Partagez
L’auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *